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Nathalie’s Birth Story Baby Tomas, born January 28, 2007
Nathalie was by her partner Susie’s side during the birth of their daughter Laura. Now Nathalie was ready to give birth to their second baby, baby Tomas. Nathalie shares her journey with humour, wonderful honesty and even some advice for pregnant moms! (en français)
J’étais prête !
Ça faisait longtemps que j’étais prête. Pas que j’avais envie d’accoucher, car j’aurais gardé mon Haricot dans mon bedon encore quelques mois tellement j’étais bien enceinte. C’était une finalité en soi. Mais j’étais prête, prête à toutes les éventualités, et je n’avais pas peur du tout. J’étais due le 28 janvier, la date d’anniversaire de Susie, ma conjointe !
Étant plutôt méthodique, j’ai crevé mes eaux à 2 heures du matin, question de ne pas passer tout droit. Je n’étais pourtant pas certaine que c’était pour de bon, ayant eu deux fausses alarmes la semaine précédente en mouillant mes sous-vêtements. Personne ne m’avait dit que je perdrais contrôle de mon corps à ce point !
Donc, le temps de terminer la valise et le sac de grignotines, de faire venir les grands-parents pour garder Laura (2 ans et 3 mois), de rassurer la Mommy (l’autre maman de Laura et du Haricot à venir) et de me dessiner un grand sourire sur le ventre protubérant, nous étions prêtes à prendre la route à 3 heures du matin. C’est toujours de nuit les accouchements, non ? C’est alors que les choses se sont bousculées… Les contractions sont arrivées sans crier gare ! N’en ayant eu aucune auparavant, je n’avais pas prévu le coup. Elles étaient déjà aux 5 minutes… et plutôt soutenues. Heureusement, l’hôpital (Anna-Laberge, à Châteauguay) n’était qu’à une vingtaine de minutes de route (la nuit, sans trafic, évidemment) et Susie est une pro du volant.
Le travail avançait vite et bien. Sans coussin aqueux, l’intensité des contractions se faisait très bien sentir. Appuyée sur le lit, je me balançais sur un ballon d’exercice en gémissant (bon, bon, en faisant des exercices respiratoires !), tandis que Susie me massait le bas du dos à s’en démettre les poignets. Pauvre elle. Rapidement, les contractions étaient doubles et aux minutes… i.e. deux grosses contractions d’affilée avec très peu de répit entre le prochain doublé. Même pas le temps de souffler, quoi ! Et hop, dans le bain tourbillon en espérant calmer un peu le tout et me détendre… sans succès.
J’en avais les larmes aux yeux à tenter de tenir le coup. Après 5 à 6 heures d’un tel « bonheur », j’ai exigé une épidurale. Juste sortir du bain avec l’aide de Susie et retourner à ma chambre (2 portes plus loin) a été un véritable supplice. Chaque mouvement devait être chronométré en une minute… avant la prochaine vague de contractions. Donc, enjamber la baignoire avec un ventre qui vous déséquilibre en moins d’une minute, tenait du tour de force. À peine sortie, je me suis effondrée dans les bras de ma conjointe pour survivre à deux autres contractions jumelées. Comment a-t-elle réussi à me soutenir ? Aucune idée. Jamais je n’avais été aussi heureuse de rencontrer un anesthésiste (même si c’était la première fois).
Une heure ou deux plus tard, j’étais déjà prête à pousser. Grâce à l’anesthésie, j’étais aussi un peu reposée et fin prête ! Le moment de vérité approchait. Nous allions enfin faire la connaissance de notre Haricot, savoir si c’est un Haricot ou une Haricote, faire de Laura une grande sœur et abdiquer nos nuits pour les prochains mois… Entre bonnes mains, celles de ma cousine obstétricienne, j’étais prête à faire face à la musique. Je me suis donc mise à pousser comme une forcenée chaque deux contractions. Avec une patience d’ange, Susie m’encourageait à visualiser, à respirer, à me détendre… et à pousser !
Après 2 autres heures d’efforts, le Haricot refusait toujours de sortir. Faut croire qu’il était tout aussi bien dans mon bedon que moi durant la grossesse. N’empêche, il fallait bien l’en déloger. Je croyais que l’effort me donnait des chaleurs jusqu’à ce que le médecin confirme que je faisais de la fièvre. Elle m’a donc suggérer de passer au plan B (ou plutôt C !), la césarienne, puisque mes os ne laissaient pas assez d’espace au Haricot pour qu’il se faufile jusqu’à nous. Fallait lui trouver une issue de secours ! Sous le coup de l’émotion, j’ai eu une petite déception, mais l’important était tout de même de lui faire voir du monde à ce petit bout de nous. Dès les préparatifs terminés, avant même de quitter la chambre, avec Susie à mes côtés, j’étais en paix avec cette décision.
J’avais entièrement confiance en mon médecin et respectais son opinion. Au bloc opératoire, on m’a transférée sur une civière avec des appuie-bras auxquels on m’a ligotée… (quelle image !) Pendant ce temps, Susie était allée revêtir son uniforme de médecin. (quelle fierté !) En quelques minutes, l’incision était faite et Haricot sortait tête première de mon bedon. Susie a tout de suite annoncé, un peu surprise tout de même, que c’était un garçon…
Puis, le scénario s’est mit à défiler en accéléré. Tout le monde s’activait autour de moi, Susie trépignait à mes côtés. Ses sourcils étaient froncés et elle ne disait plus rien, concentrée qu’elle était sur ce qui se passait derrière moi, au-dessus de ma tête, où on avait amené mon petit homme. Tout à coup, son visage est tombé. J’étais toujours dans l’ignorance la plus totale. À la fois, le temps passait vite et les minutes s’égrenaient interminablement. Finalement, on m’a annoncé que tout allait bien. À moi qui ne savait même pas que ça allait mal ! J’apprendrais plus tard que Haricot, qui maintenant portait le joli nom de Tomas, était bleu à la sortie du ventre, qu’il avait déféqué en moi, que j’avais une infection, qu’ils avaient travaillé fort pour le stimuler en lui mettant un tout petit masque à oxygène et en stimulant ses sens… bref, qu’il ne respirait pas à la naissance.
Heureusement, tout est rapidement rentré dans l’ordre et Monsieur a pris de grandes inspirations ! En quelques minutes à peine, Susie était passé par toute une gamme d’émotions fortes, de vraies montagnes russes. J’aimais mieux être à ma place. J’étais tellement dans les vapes que je ne saisissais pas bien tout ce qui se passait. J’avais chaud, j’avais froid, j’avais peur de m’évanouir… J’ai pu saluer Tomas avant qu’on l’emmène à la pouponnière pour passer une batterie de tests. Brièvement, Susie était déchirée entre rester à mes côtés ou suivre notre petit bonhomme. Heureusement, elle a suivi Tomas, moi j’étais déjà une grande fille ; lui était encore si petit… malgré ses 7 lb 11 oz.
On m’a transférée en salle de réanimation le temps que je reprenne mes esprits. Sachant qu’il n’était pas seul, j’étais rassurée. Puis, le médecin m’a amené mon tout-petit quelques minutes pour me le présenter. Notre fils a donc passé sa première heure avec son autre maman, sa Mommy, et c’est très bien ainsi, ils ont pu faire plus ample connaissance.
De retour à la chambre, Susie m’a montré comment allaiter Tomas. Elle avait l’expérience puisque c’est elle qui a porté et nourri sa grande sœur. C’était le début de notre nouvelle vie de famille. Je savais pertinemment que Laura deviendrait amoureuse de son petit frère dès qu’elle le verrait… et ce fut le cas. Le bonheur se décuplait donc et se conjuguait à tous les temps à la maison. En terminant, j’ai deux petits conseils à prodiguer aux autres futures mamans : faites bien vos exercices de Kegel et de respiration. Les premiers ne servent pas qu’à l’accouchement. Ils évitent les fuites (si vous voyez ce que je veux dire !) et les hémorroïdes (si j’avais su !) ; tandis que les seconds vous seront également fort utiles pour survivre aux premières semaines d’allaitement, alors que vous aurez envie de vous frapper littéralement la tête sur les murs (heureusement, ça ne dure pas !)
Read Susie's story of Tomas' birth.
Read the story of Nathalie and Susie's first baby Laura.
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